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Les femmes et les compagnons du Tour de France
Article mis en ligne le 17 mai 2010
dernière modification le 10 octobre 2011

Nous
nous sommes rendus à l’entreprise Jean Rivière
afin d’interviewer des actrices et acteurs du BTP. Nous avons
rencontré Jessim, un jeune homme effectuant son CAP en
alternance dans cette entreprise de plomberie, zinguerie, couverture.
Le jeune apprenti a accepté de répondre à nos
questions.


Romain  :
« Vous êtes apprenti dans cette entreprise, n’est-ce
pas ? Pouvez-vous nous en dire plus sur votre parcours scolaire
et votre choix de formation ? »

Jessim
 :
« En troisième, j’ai décidé de
me diriger vers la voie professionnelle. J’ai donc commencé

un CAP dans un lycée pro. C’est là, lors d’un
stage à l’entreprise Rivière que je me suis dit
que le lycée ça n’était pas pour moi. J’ai
vite compris que j’apprendrais plus en faisant un CAP en
apprentissage. Chez Rivière, ils m’ont tout de suite
accepté. Ils forment beaucoup de jeunes apprentis.


Benoît
 : 
« Vous
voulez dire que l’apprentissage c’est plus efficace que
les formations plus classiques en lycée professionnel ? »

Jessim
 :
« Non, pas forcément. Mais, pour moi, ça me
correspondait plus et j’ai vraiment l’impression de
pratiquer plus, d’apprendre le métier sur le terrain.
Mais, en apprentissage, on a aussi des cours. Il faut bien qu’on
apprenne la théorie. » 

Romain  :
« Alors, finis le français, les maths ? »

Jessim
 :
« Ah, non, en plus de la technique de votre domaine
professionnel, il y a des maths, du français et même
de l’anglais ! 

Benoît
 : 
« 
Vous êtes chez les Compagnons ! Alors, vous allez faire le
tour de France ?

Jessim
 :
« Moi, je suis en première année, donc ça
n’est pas pour tout de suite. Mais bien sûr, j’ai
très envie de le faire. Le tour de France des Compagnons dure
un an. Vous allez travailler chez des artisans-compagnons dans
plusieurs endroits en France. Ça permet d’apprendre les
techniques locales différentes. Et puis, on voit autre chose,
on doit se débrouiller dans une région qu’on ne
connaît pas, on rencontre d’autres personnes : ça
ouvre l’esprit ! »

Benoît
 : 
« Vous
parlez d’ouverture d’esprit… Les métiers du
BTP sont traditionnellement perçus comme des métiers
d’hommes. Que pensez-vous des femmes dans le BTP ? »

Jessim

 :
« Moi, je pense que ça n’a pas d’importance
d’être un homme ou une femme, tant qu’on fait bien
son travail. »
Romain  :
« Et vous, vous en côtoyez des femmes chez les
Compagnons ? Et sur les chantiers, vous en voyez ?

Jessim
 :

« C’est vrai qu’il n’y en pas beaucoup
dans notre secteur. Mais, à l’école des
Compagnons, il y a plusieurs apprenties. C’est bien qu’elles
soient là. Elles sont bien appréciées sur le
plan humain et professionnel

Romain  :
« Pensez-vous le changement possible à ce niveau
dans le bâtiment ? »

Jessim
 :
« Oui, sûrement, grâce aux améliorations
techniques. Et puis, voyez maintenant les sacs de ciment sont moins
lourds. On est passé de 50 kilos à 25 ! C’est
plus maniable pour des femmes, et pour les hommes aussi d’ailleurs !
Et puis, les mentalités changent petit à petit.


Dylan et Amélie